L'avare

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Harpagon projette de marier « sans dot » sa fille Élise à un riche marchand qui pourrait être son père, et son fils Cléante à une riche veuve.

Il va sans dire qu’aucun des deux n’y consent et que Molière, qui interprète le rôle d’Harpagon à la création en 1668 au Théâtre du Palais-Royal, défend par sa plume les amoureux contre l’autorité paternelle, Élise étant éprise de Valère qui s’introduit dans le foyer déguisé en intendant, Cléante convoitant Mariane sans savoir que son père a l’intention de l’épouser. Au thème du mariage forcé, le dramaturge ajoute ici celui du rapport père-fils et de la quête d’une éternelle jeunesse, relève la metteuse en scène Lilo Baur dont on se souvient de la récente Puce à l’oreille de Feydeau sur ce même plateau et que l’on retrouvera en fin de saison au Théâtre du Vieux- Colombier pour la mise en scène de La Souricière d’Agatha Christie.
Elle situe la pièce au bord de son lac Léman natal, dans la période d’après-guerre, à la fois proche de nous mais loin de l’émancipation féminine, parentale et sociétale gagnée depuis. Et, de cet usurier sans scrupule qui accumule ses richesses dans une cassette, « à l’image des grandes banques, avec tous ces lingots et ces bijoux enfermés dans des coffres comme dans des mausolées », elle tire les fils de sa mise en scène enlevée. Femme de plateau à l’imagination débordante qui construit son théâtre en laissant place à l’improvisation, comme Molière en son temps avec sa troupe, Lilo Baur exploite le comique de si

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« L'Avare » de Molière mise en scène Lilo Baur
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