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La Puce à l'oreille
S’y trouvent rassemblés tous les ingrédients qui ont fait la réputation du maître du genre : situations burlesques et quiproquos enchâssés auxquels s’ajoute le thème du sosie. D’une construction redoutable assortie d’une incroyable fantaisie, c’est « un feu d’artifice allumé au-dessus d’une fourmilière » comme le souligne la critique de l’époque. L’objet principal de la confusion à venir est un colis ouvert « par mégarde » par l’épouse de M. Chandebise : des bretelles envoyées depuis l’hôtel du Minet-Galant. Piquée, Raymonde se persuade qu’elle est trompée et fait appel à son amie Lucienne pour rédiger une missive donnant rendez-vous à son époux dans l’espoir de le confondre. Bien mal en prend à la complice car la lettre écrite de sa main tombe dans celles de son propre mari, qui se pense à son tour outragé… Tous se retrouveront au Minet-Galant où le garçon de l’hôtel, Poche, est un sosie du mari de Raymonde.
Pièce de troupe par excellence, La Puce à l’oreille exploite plus que jamais d’ingénieuses ressources scéniques : un « escalier de secours » et surtout un habile stratagème faisant disparaître à la moindre alerte les couples adultères.