Juste la fin du monde

Après dix ans d’absence, Louis, le fils ainé, retourne voir sa mère, son frère et sa sœur pour annoncer sa mort prochaine. Les retrouvailles sont brouillées par les rancœurs enfouies et l’impossibilité de se dire l’amour qu’on se porte. Dans ce huis clos écrasant, où l'on s'efforce de trouver le mot juste, on ne se dit finalement rien. 

A travers la singulière langue de Lagarce, qui enveloppe le texte de son souffle fragile et chancelant, l'auteur peint ici un tableau familial des hésitations, des non-dits et des silences, ce théâtre de la vie où chaque spectateur se retrouvera. Grâce à une mise en scène sobre, c’est toute la puissance d’un drame qui s’exprime, celui du poids des maux.