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Une Démarche un peu bancale et fougueuse
Artiste pluriel, Antonio Tagliarini – dont le travail est connu en Europe pour ses collaborations avec la comédienne, autrice et metteuse en scène Daria Deflorian – s'essaie pour cette création à la tentative de l'autoportrait. Un exercice fragmentaire et sincère.
Avec son titre aux accents programmatiques, Une Démarche un peu bancale et fougueuse annonce la couleur : dans cette performance, le comédien, auteur, metteur en scène et danseur soixantenaire va chercher le déséquilibre, les points de fragilité, les zones de tension. Seul en scène, Tagliarini évoque pêle-mêle des souvenirs intimes et des réflexions qui l'animent. En contrepoint à ces adresses directes au public, l'artiste danse ou réalise des actions prolongeant ses prises de paroles, l'ensemble étant soutenu par la création sonore de l'artiste Gaia Ginevra Giorgi.
Dans cette forme d'autofiction, il n'hésite pas à exposer ses faiblesses comme les mécanismes inconscients de domination qui l'animent. Une démarche aussi périlleuse qu'entière, qui à travers la mise à nu nous rappelle que nous sommes toutes et tous constitués d'identités multiples, en
mouvement.