Seule comme Maria
La narbonnaise Marilou Aussilloux rend hommage à une comédienne de quelques années son aînée, Maria Schneider. Dans ce seul en scène sous la forme d’une répétition ouverte au public, elle expose les difficultés qu’elle rencontre dans sa tentative de monter un spectacle autour de cette célèbre actrice.
Dans ce tête-à-tête écrit avec Théo Askolovitch, elle se livre et nous prend pour témoin. Avec beaucoup d’humour et d’autodérision, Marilou Aussilloux explique parfois se tromper, échouer en grand, avoir l’envie d’abandonner se demandant par moment pourquoi elle s’est lancée dans un tel projet. De confidences en digressions, le parcours de Maria Schneider est traversé, ses débuts au cinéma, son charisme, son viol perpétré par Marlon Brando, l’affection qu’elle a trouvée auprès de Brigitte Bardot.
Puisant dans des interviews d’époque, Marilou Aussilloux tente de réhabiliter la voix de celle que le 7e art a broyée. Et par un subtil jeu, comme en miroir, la comédienne lève le voile sur sa trajectoire et sur ses propres blessures. Elle dénonce l’existence encore d’attitudes sexistes, et elle garde tout de même espoir, pleine d’enthousiasme et de combativité à se réaliser au théâtre et dans la vie.