
Sauve qui peut (la révolution)
Le vrai Jean-Luc Godard et son double fictif servent de fil conducteur à cette fresque pétillante autour du thème de la Révolution. On croise au hasard Danton, Duras, ou Huppert, le long d’un périple qui nourrit à la fois réflexion et jubilation esthétique.
Adaptant le roman de Thierry Froger qui imagine une commande de film passée au cinéaste suisse pour le bicentenaire de la Révolution française, Laëtitia Pitz invente une expérience en quatre épisodes, avec un art virtuose du montage, et un dispositif scénique en perpétuelle mutation, où s’enchaînent et s’intercalent jeu d’acteurs, séquences audio ou vidéo, ponctuations et rebonds musicaux. Les deux muses du spectacle, Godard et la Révolution, sont invoquées de manière iconoclaste, érudite et facétieuse, à travers un éventail de documents et de citations, reproduits ou incarnés.