Paradis (un temps à déplier)
Paradis (un temps à déplier), avant tout sera du temps. Une œuvre totale sur le temps. Infini. Total. Et aussi parcellaire. On verra devant soi l’écoulement du meuble. Du temps que l’on pourrait presque toucher avec ses mains (jusqu’aux coudes et jusqu’à enfoncer sa poitrine, son visage dedans) comme on entre dans l’eau, de la neige ou du sable. Du temps comme matière première et comme personnage principal. En s’adossant sur le temps infini, on entre dans de nouvelles surfaces blanches et oranges où les mots à l’économie tombent, lestés comme des cailloux au fonds d’un puits, multipliant les cercles. Les acteurs et les danseurs que l’on voit dans ce cube de temps agissent, bougent, dansent parfois, fabriquent des machines poétiques, procèdent à des associations surprenantes d’objets, produisent des déchets de corps et articulent un monde où, fixes pour toujours dans ce temps suspendu, il leur deviendrait possible de tout dire et de tout faire : peut-être alors le début de l’enfer.
Pascal Rambert
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Archives des représentations
- Festival Perspectives | Saarbrücken04 juin > 05 juin 2004
- Bonlieu Scène nationale | Annecy24 avr. > 25 avr. 2004
- deSingel | Anvers17 mars > 18 mars 2004
- Comédie de Caen | Hérouville-Saint-Clair28 janv. > 05 févr. 2004
- La Colline | Paris07 janv. > 23 janv. 2004