Steven Cohen reçoit. Le plasticien-performeur sud-africain, qui n’a jamais craint de s’exposer dans l’espace public, nous accueille aujourd’hui dans son intérieur. Meubles de choix, tableaux, peaux de bêtes, trophées, ramures, candélabres composent un studiolo intime, élégant et suranné, une chambre du souvenir, où se rassemblent échos et éclats du passé. À travers ses objets et les images projetées sur le mur extérieur, Cohen inventorie les sédiments d’histoire et de mémoire dont il est fait, les contradictions multiples dont il est pétri. Ce cabinet de curiosités n’est donc pas un huis clos. Le dedans y dialogue avec le Grand Dehors. Trouver la résolution personnelle d’une équation collective ne répond à aucune norme. Espace de repli et d’introspection, le boudoir de l’artiste s’avère aussi le lieu des transgressions et des séditions.