Music-hall [PT]

Music-hall. Un mot qui brille comme les projecteurs et les paillettes. Music-Hall. Un mot qui chante comme les chanteuses sexy. Music-Hall. Un mot qui a le goût du martini et du gin-fizz. Music-Hall. Un mot qui s'illumine en lettres rouges qui font rêver. Mais si tout disparaissait, comment « faire comme si de rien n'était » ? Music-hall. Accrochée à son tabouret haut et aux souvenirs de ses débuts, une chanteuse de variétés raconte la vie qu'elle a menée, nuit après nuit, dans un lent déclin, passant imperceptiblement des véritables cabarets aux fêtes de village où un public grossier et imbibé de bière succède aux spectateurs les plus élégants.
Ce soir-là, une fois de plus, dans ce lieu « qui se prend pour un music-hall », elle est là, avec ses deux garçons.
Tentant de survivre dans le désert des banlieues grises, les trois personnages de Music-Hall s'accrochent comme ils peuvent à un monde qui les rejette, dans le vague espoir de trouver une place, un rayon de gloire et un projecteur qui les sortira de l'anonymat.
À travers cette métaphore tendre et désespérée de la précarité du monde du spectacle, Jean-Luc Lagarce s'interroge sur le sens du destin humain et exprime tous nos espoirs et nos désillusions. Ne sommes-nous pas toujours confrontés, même en dehors de la scène, au succès et à l'échec, au doute et à la réalité ?