LORENZACCIO
Florence, 1537, Lorenzo de Médicis veut mettre fin à la tyrannie du duc Alexandre. Il s’infiltre dans son cercle intime, gagne sa confiance, jusqu’à commettre le régicide. Cette pièce de 1834 questionne l’action politique face au despotisme : du soulèvement impossible des peuples réprimés, de l’inaction des puissants incapables de penser le bien commun jusqu’à interroger le sens moral de l’acte individuel.
Avec Lorenzaccio, David Bobée retrouve un texte du grand répertoire dont il révèle toute la vitalité par l’acuité de la dramaturgie et la transdisciplinarité de l’esthétique. En reliant ce chef-d’œuvre d’Alfred de Musset à sa version première, écrite par George Sand, il fait résonner les tensions entre romantisme et lucidité politique, entre lyrisme et responsabilité citoyenne.
Sur scène, un décor monumental de colonnes brisées, prêtes à s’effondrer, évoque les ruines d’un régime à bout de souffle, trop fragile pour porter encore le poids des idéaux qu’il prétend défendre.
Dans le rôle de Lorenzo, David Bobée a choisi Félix Back, jeune talent issu de l’École du Nord. Autour de lui, une distribution puissante donne chair à ce drame collectif.