Les Enivrés
C’est une nuit-monde, nuit blanche, chavirée. Quatorze personnages désorientés se croisent dans des restaurants végétariens, des salles des fêtes abandonnées, des boîtes de nuit désertées… Ils y étaient entrés devancés par leurs identités sociales, certitudes et assignations qui vont avec (directeur de festival, banquier, prostituée, étudiant…). Mais voilà l’ivresse. Et la conscience dessanglée par la nuit, les stupéfiants, la discorde ou la fête prend des routes inédites vers l’amour, la mort, le végétarisme, le sens de la vie, la vérité, Dieu… La houle de la nuit déforme les conversations et les transfigure peu à peu dans un grand bal des vérités. Chaque séquence fait surgir une intrigue et une méditation. À la manière du tanka japonais – l’ancêtre du haïku –, la fin d’une scène agit comme une résolution.