L’arbre à sang
L’histoire se passe dans une ferme isolée en Australie, mais cela pourrait être dans les Vosges ou le Nevada. Trois femmes, une mère et ses deux filles, viennent de mettre fin à leur calvaire en tuant le père de famille. Confrontées au problème de ce corps encombrant qu’il faut faire disparaître, elles connaîtront satisfaction, exaltation, puis sidération, culpabilité, peur et enfin libération. L’Arbre à sang, écrit par Angus Cerini, s’inspire du grotesque noir australien, un courant littéraire et théâtral que l’on retrouve dans des œuvres comme Wake in Fright, Mad Max ou encore la musique de Nick Cave. L’auteur cherche à dénoncer l’inaction de la société face aux violences faites aux femmes en mettant en scène un acte de révolte. Dans une approche immersive et minimaliste, œuvrant à la proximité entre les spectateurs et les comédiennes, l’esthétique est épurée, privilégiant l’intensité du jeu et la puissance du texte. Un spectacle uppercut, alliant macabre et cocasse.