La Clausura del amor

Dans une salle de répétition, sous la froide lumière fluorescente, un couple se fissure. Il attaque d’abord avec un discours torride, précis et chirurgical de près d’une heure : "L’amour est un cadavre et vous portez sa peau", dit Israël Elejalde. Elle écoute patient jusqu’au moment d’exercer son droit de réplique : "Tu as rendu l’air pestilentiel", répond Barbara Lennie, tendre, réfléchie, passionnée. La clôture de l’amour est la chronique dévastatrice d’une séparation à travers deux soliloques opposés, deux diatribes chargées de ressentiments qui, mot à mot, ils traversent comme des lances les corps des interprètes et mettent fin à une relation de couple qui depuis des années a construit et détruit chacun de ses membres. "Bientôt il ne restera plus rien. Nos corps vont se séparer. C’est la fin".