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Koudour
C’est un mariage sans marié. Un groupe de 4 musiciens commence par jouer en acoustique parmi le public dans le hall du théâtre. Il y a à manger et à boire comme si nous étions dans un mariage avec 209 invités. Ici, tout le monde se connait, tout le monde se dit bonjour. Soudain, les lumières s’éteignent et le public devient la communauté.
Portée par la figure de la femme au tambour, les musiciens et comédiens nous invitent à plonger dans la transe orientale. Ils racontent l’extase chez les mystiques soufis du XIIIème siècle, ils racontent la passion chez Oum Kalthoum, et les désirs étouffés. La femme mélange les langues (turc, roms, français, arabe libanais) et convoque les autres divas du Moyen-Orient (Zeki Müren, Sezen Aksu, Asmahan). Au milieu de la fête, tout suant de transe, le derviche soufi Rûmi crie : « il y a une voix qui n’utilise pas les mots, écoute ! ».