Juste la fin du monde

11 février 1988 : « Je vais m’atteler très vite à une pièce. Le fils vient, revient. Il va mourir, il est encore jeune. Il n’a jamais vraiment parlé. Il vient écouter. On ne le dit pas, mais on sait qu’on ne se reverra jamais. »
6 janvier 1990 : « Donc le fils va retrouver sa famille. Il est en train de mourir c’est ce qu’on sait et on parle de choses et d’autres. »
22 mai 1990 : « C’est ma dernière pièce aussi, ou encore, si on veut être plus optimiste : après celle-là, si je la termine, les choses seront différentes. »

— Extraits du Journal de Jean-Luc Lagarce