
Juste Camille
Douceur poétique d’un récit cruel : le sort fatal d’une amazone, au clair-obscur d’un tableau vivant.
Gaëlle Bourges n’a pas son égal pour nous faire (re)découvrir, toujours sous un jour surprenant, les références de l’histoire de l’art. Elle nous amène cette fois au XVe siècle, à partir d’un coffre de mariage qui attira son attention au musée des Beaux-arts de Tours. Le bel objet illustre l’histoire de Camille, guerrière dont le sort est rapporté dans l’Énéide de Virgile et puis au XIVe siècle, chez Boccace. L’Amazone meurt au combat et le poète avise les femmes à ne pas chercher la bagarre ! Gaëlle Bourges cependant n’entend pas suivre les voies moralistes et relit l’histoire de Camille comme une métaphore des luttes féministes à toutes les époques. Remarquables poètes du geste, les huit interprètes marionnettistes invitent à un voyage dans l’histoire et le temps, avec autant d’humour que de sens du drame.