Lauréat de nombreux prix littéraires en Allemagne, le dramaturge allemand Rainald Goetz recevait en 2000 le Prix de la dramaturgie contemporaine de Mülheim pour sa pièce Jeff Koons. Inspiré de cette icône américaine contestée et incontestable de la Pop Culture de la fin des années 1990, le texte initial jette un nouveau regard sur la « chose pop ». Plus de 20 ans après, c’est le metteur en scène français Hubert Colas, collaborateur de longue date avec l’USINE C, qui capture l’écriture de Goetz pour en bouleverser sa narration temporelle et spatiale. 

Un large coryphée d’interprètes accompagne l’acteur principal Thierry Raynaud, comme autant d’ombres anonymes sous les flashs, remettant en question les hiérarchies et les codes du système théâtral. Au centre des questionnements : « l’être artiste ». Qu’il s’agisse de l’acteur, du personnage qu’il incarne ou de l’auteur qui l’imagine, comment le monde se vit quand on est artiste ? Quelles sont les appréhensions et les inspirations d’une création ? Comment passe-t-on du banal, du quotidien, à l’œuvre ? Interrogeant l’espace de la scène, du plateau et du positionnement de l’acteur, JEFF KOONS se métamorphose en une pièce sur l’art, une immersion underground, une plongée aux allures de rave party dans la folie du plasticien.