Au nom du ciel
Le 30 mai 2020, Iyad Al-Hallaq, un jeune Palestinien autiste de 32 ans, est tué de plusieurs balles par un garde-frontières israélien, dans la vieille ville de Jérusalem, alors qu’il se rendait en compagnie de son professeur dans un centre spécialisé où il travaillait. Une fois encore, cette terre sainte, cette terre fertile, cette terre devenue maudite, est plongée dans l’horreur et le désarroi.
Pourtant, au-dessus du bruit des balles qui fusent, des cris d’effroi, des chagrins déchirants, nous pouvons entendre dans le ciel de Jérusalem les oiseaux qui chantent, qui observent, désemparés, l’interminable conflit entre Palestiniens et Israéliens. C’est alors loin de la terre, dans le ciel immaculé de la violence des Hommes, que trois oiseaux – interprétés par des acteurs suspendus, dans un tableau théâtral plein de grâce – vont enquêter sur cet homicide et tenter de mieux comprendre cette tragédie en explorant la complexité des événements qui s’ancrent dans ce paradis perdu.
Avec Au nom du ciel, le metteur en scène israélien Yuval Rozman, exilé en France, nous conte une fable contemporaine, qui use du symbolisme des oiseaux pour esquisser de nouveaux chemins à la recherche d’une beauté enfouie sous la guerre.