
Antoine m'a vendu son destin
« Je voudrais enfoncer en chaque mot la douleur de ces hommes vivants sous les griffes d’un siècle qui bâcle ces espérances et qui entretient avec l’avenir des relations de panique. » Cette phrase de Sony Labou Tansi qui ouvre la préface de Antoine m’a vendu son destin m’a toujours incitée à livrer cette chose aux spectateurs comme une soif d’inventer l’espoir. Mais l’inventer les dents serrées en plongeant courageusement dans l’abîme. La mise en abîme s’est toujours imposée à moi comme ultime façon d’interroger la fiction par le vécu, la fable par la réalité, le théâtre par l’expérience.
Trois textes constituent cette forme à l’image d’un triangle : Antoine chez les chiens qui répond post-mortem à ce personnage avec ses hauts fulgurants et ses bas tapageurs, Antoine m’a vendu son destin qui est la racine principale de ce projet -le coeur de la bête dans toute son hégémonie politique-, et enfin Sony chez les chiens qui questionne l’écrivain dans son rôle face à l’histoire. Si le premier texte fait une adresse directe vers Antoine, les deux autres s’imbriquent et se répondent en une sorte de dialogue parallèle, entre l’œuvre et son auteur disparu il y a vingt et un ans.
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Archives des représentations
- La Colline | Paris21 févr. > 18 mars 2017
- Bonlieu Scène nationale | Annecy14 févr. > 15 févr. 2017