Absalon, Absalon !
Après Les Palmiers sauvages, Séverine Chavrier retrouve les mots de William Faulkner avec l’un de ses romans les plus magistraux. Inspiré d’un épisode biblique, ce texte, plus proche d’une tragédie antique, déploie une multitude de récits.
Absalon, Absalon ! c'est le récit d'un homme blanc qui se fait renvoyer par un esclave noir quand il sonne à sa porte à l’âge de douze ans : « Tu passeras par derrière », ce qui est une sorte d’humiliation suprême pour le jeune homme. Il veut alors se venger, dans une soif de reconnaissance sociale absolue. Seul, il quitte tout, devient un homme et bâtit une maison qui serait aussi une dynastie.
Cette histoire, c’est l’histoire d’un monde qui n’existe plus, de ce Sud qui n’existe plus. Il s’agit du Mississippi, des planteurs, de Jefferson, des Noirs et des Blancs, des lignées et des atavismes qui vont avec, de la guerre de Sécession, de la défaite et de l’amertume, de la tragédie de ce « Sud » quasi mythologique.