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Discussion avec DS
Chambre d’adolescente ? Cabinet de curiosités ? Sanctuaire kitsch ? Sur scène est érigé un petit autel, autour duquel est invoqué et convoqué le fantôme de Delphine Seyrig, alias « DS ». « Je ne suis pas une apparition », disait l’actrice dans Baisers volés de François Truffaut. Avec beaucoup d’humour, la comédienne Raphaëlle Rousseau retourne cette affirmation en tentant de faire apparaître sur scène son idole disparue. Comment se construire, en tant qu’actrice et en tant que femme, à travers les voix de celles qui vous hantent ? Puisant dans des archives sonores, le spectacle invente, dans un montage virtuose, un dialogue à la fois rêvé et bien réel entre l’icône féministe et sa jeune admiratrice. Réunies le temps d’une représentation, les deux femmes parlent de leur métier commun, du trac et de l’échec, de personnages et de solitude, de militantisme et de maternité… Au-delà de l’hommage émouvant et facétieux, le seule-en-scène Discussion avec DS se fait duo et joue avec l’essence même du théâtre : rendre leur voix aux morts, donner un corps aux absents.