Dans cette pièce, l’autrice américaine Naomi Wallace joue avec les conventions théâtrales, poussant le drame jusqu’aux frontières de la farce. Au plateau, les derniers membres de cette classe ouvrière malmenée luttent, jamais résignés, dans l’espoir d’une vie meilleure. Neuf comédiens brillamment dirigés par le metteur en scène Tommy Milliot, dont nous avions reçu le spectacle Médée en 2021, pour une grande leçon de fraternité, de résistance et d’espoir.
Qui a besoin du ciel se déroule au cours des années 80, dans une petite ville ouvrière du Kentucky, essorée par l’injustice sociale de la politique américaine. La pièce s’ouvre sur le personnage de Wilda Spurlock, ligotée à une chaise. Elle espère se sevrer des médicaments qu’elle ingère depuis des années. Annette fait irruption et Wilda tente de la convaincre que leur vie pourrait changer drastiquement : elle a découvert le secret du patron d’une très grande usine qui aurait tout intérêt à acheter son silence.