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Notre procès
En 2017, un poème d’André Chénier est mis au programme de l’agrégation de lettres. Apparemment, une pastorale, classique, désuète, impeccablement rimée. Un berger convoite une bergère. Elle se refuse. Il insiste. Elle finit par céder. Stupeur des candidat(e)s qui ne lisent pas une scène d’amour, mais de viol. Où finit le jeu du désir et de la séduction ? Où commence la violence sexuelle ? Et que faire, deux siècles plus tard, de cet objet littéraire devenu embarrassant ? Pour trancher, Bérénice Hamidi et Gaëlle Marti portent « l’affaire Chénier » sur scène. Autour de la plaignante et du poète, revenu d’entre les morts pour se défendre, elles convoquent magistrats, avocats, experts des Violences Sexistes et Sexuelles et spécialistes de littérature. Mais c’est au public qu’il reviendra de juger. Car ce procès est bien, en définitive, notre procès à tous.