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MONUMENT 0.10: The Living Monument
Depuis dix ans, la chorégraphe hongroise Eszter Salamon s’est engagée dans une recherche au long cours qui met en jeu la monumentalité, l’histoire et la mémoire. Dans The Living Monument, la couleur donne le ton de tableaux imaginés comme des natures mortes où les quatorze interprètes de la compagnie Carte Blanche évoluent au ralenti. D’un tableau à l’autre, c’est la scène tout entière qui change de couleur, des tissus et matières formant une scénographie fantasmagorique aux corps, costumes et masques qui y déploient un langage singulier. À la fois éloge de la lenteur et immersion spectaculaire dans un univers onirique, The Living Monument est porté par les pulsations atmosphériques d’une partition signée de la compositrice norvégienne Carmen Villain. Musique, sons, mouvements, figures et matières forment des “monochromes dynamiques”, comme autant de paysages qui sont à la fois un émerveillement visuel et sensoriel et une invitation faite au public à ralentir, rêver, revivre ses propres souvenirs et composer de nouvelles fictions. Des tableaux vivants, d’un autre monde et hors du temps, comme autant de miroirs à traverser.