Après le magistral Désobéir qui porte la parole d’un groupe de jeunes femmes, Julie Berès donne une voix à des hommes qui se sont émancipés des injonctions de virilité et des attendus de leurs familles ou de la société.

C’est quoi, être un mec bien ? Faut-il se battre pour se faire respecter ? « Faire de l’argent » pour être un homme ? La Tendresse est le second volet du diptyque imaginé par Julie Berès sur la jeunesse et la résilience. Elle est allée à la rencontre de jeunes hommes, de divers horizons sociaux et géographiques, pour questionner la construction de la masculinité. Elle dénoue les fils de ce qui se joue dans les sphères privée, sociale et religieuse, en mettant en scène huit jeunes qui ont empoigné leurs destins et s’autorisent à être vulnérables. Les paroles, intimes, drôles ou émouvantes, sont portées avec une sincérité troublante, dans une langue vive plantée dans le réel des vies. Julie Berès invite Bboy Junior, breakdancer virtuose, et s’inspire du krump, pour donner corps à la colère et vie à une catharsis poétique. Elle dresse une carte du « masculin en devenir » dans un théâtre polymorphe et joyeux, mené comme une partition musicale.