- 4 vues
Fampitaha, fampita, fampitàna
En malgache « fampitaha » signifie comparaison, « fampita » transmission et « fampitàna » rivalité. Ces trois notions aux sonorités voisines sont aussi le début d’une histoire de créolisation qui manquait à Soa Ratsifandrihana comme à d’autres enfants des diasporas. Nourrie par son propre parcours qui prend racine à Madagascar où elle est née, en France où elle a grandi et en Belgique où elle vit, inspirée par des enregistrements récoltés sur l’État insulaire de l’océan Indien, la chorégraphe écrit le second chapitre d’un diptyque entamé avec la création sonore Rouge cratère.
Dans une fusion mêlant oralité et mouvement, l’artiste, accompagnée au plateau par Audrey Mérilus et Stanley Ollivier et le musicien Joël Rabesolo, est portée par la mémoire de leurs corps dont les vécus s’enchevêtrent et se métissent. Avec une danse vive, comme nourrie par un feu intérieur, Fampitaha, fampita, fampitàna poursuit ainsi un récit d’éclatements, d’errances et de réappropriations.