
Everything brings us back to the body
Un homme nu danse avec une plaque de laiton. Produisant sa propre musique, diffractant la lumière en reflets étranges, celle-ci semble animée d’une vie propre et nous emmène dans un univers qui navigue doucement entre clair-obscur baroque et images futuristes.
Dans ce pas de deux, la frontière entre l’animé et l’inanimé se brouille et, de résistance en inertie, les forces de chacun s’amenuisent. Derrière la plasticité des images, l’âpreté se fait de plus en plus visible. Convoquant tant le poète persan Rumi que le philosophe camerounais Achille Mbembe, Everything brings us back to the body révèle les logiques prédatrices qui régissent notre monde, épuisant indifféremment la terre, les corps, les rêves et les désirs. Saurons-nous en couper les fils ?