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Didon et Enée
Blanca Li fait feu de tout bois ! La chorégraphe, dont on connaît l’énergie communicative et le goût du métissage, naviguant entre le flamenco et le hip-hop, s’empare ici avec gourmandise de l’œuvre d’Henry Purcell, créée pour l’opéra en 1688. Dans une scénographie abstraite et mouvante, elle élabore une chorégraphie empreinte de fantaisie et de liberté, jouant sur la dimension tragi-comique du livret. Sinueux, souples, aériens, athlétiques, les mouvements témoignent tout à la fois d’humour, d’effronteries et de puissance. Les personnages de l’intrigue se dédoublent et se multiplient pour créer une partition de lignes entrecroisées entre la musique et la danse. À travers sa composition, Blanca Li fait résonner avec notre époque les thèmes réunis dans l’œuvre originale. La passion entre Didon, la reine de Carthage, et le prince troyen Enée, déchirés entre amour et devoir, prend ici une couleur incroyablement moderne.