Sous-titré Les Oscillations d’un ex-fan bipolaire, Dear Jason, dear Andrew donne le programme : un hommage musical au duo post-punk électro Sleaford Mods, aussi excentrique que son créateur Sébastien Barrier. Un solo généreux, amusant et irrévérencieux.

Intarissable, à l’inventivité sans bornes et bourré d’autodérision, le marin-prêcheur Sébastien Barrier connaît son rapport pathologique (et jubilatoire) à la parole. Il raconte le choc qu’il a eu lorsqu’il a découvert la musique de ceux qui deviennent ses idoles, les anglais Jason Williamson et Andrew Fearn, duo révolutionnaire et engagé. Il remet en question toute sa vie et une seule chose l’obsède alors : faire exactement comme le chanteur Jason. Il leur écrit sur Messenger pendant quatre ans, il leur raconte tout, eux rien ; il les écoute ; devient leur ambassadeur auto-proclamé, leur agent secret, leur sosie, leur copiste. Dans un récit ponctué de reprises, avec un écran comme preuve de ses délits, il retrace, de manière hilarante, son chemin pour parvenir à redevenir lui-même.