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Bovary
Épouse contrariée d’un triste médecin de province, Emma Bovary rêve de s’émanciper. D’échapper à la morne existence que lui propose son mari qui n’a rien à voir avec la trépidante vie mondaine qu’elle s’imaginait mener après son mariage. Un quotidien fait de banalité et d’ennui qu’elle consume amant après amant, préférant exploser socialement plutôt que souffrir en silence. Dans un huis-clos amoureux et déchirant, aussi lyrique que dramatique, la metteuse en scène catalane Carme Portaceli, nous invite à considérer autrement les aspirations de cette héroïne tragique. Souvent perçue comme une romantique inconséquente, elle en fait une figure d’émancipation féminine. Car, pour la metteuse en scène catalane, Emma est avant tout une femme rebelle, militante, qui subit moins la tragédie qu’elle ne choisit effrontément la catastrophe. Déterminée, elle lutte contre la banalité et persiste à poursuivre sa quête ultime : atteindre l’absolu dans l’amour, celui d’être soi en toute liberté.