Who's afraid of representation ?
Ils ou elles s’appellent Chris Burden, Orlan, Marina Abramovic ou Gina Pane. Les noms de ces artistes de Body Art sont répertoriés dans un catalogue. Une fois un large écran installé au centre de la scène, un homme et une femme tirent au sort.
Désignée pour ouvrir le catalogue, la femme tombe sur la page 33 où est noté le nom de Gina Pane. Elle a 33 secondes pour décrire une performance de cette artiste. L’aspect ludique de cette création de Rabih Mroué, qu’il interprète lui-même aux côtés de Lina Majdalanie, ne doit pas tromper. Quand son tour vient, il raconte comment un fonctionnaire, Hassan Mamoun, a tué une dizaine de personnes au Liban. En confrontant la violence auto-infligée par les artistes du Body Art et celle qui sévit régulièrement dans son pays, Rabih Mroué interroge les enjeux controversés de la représentation dans une société communautaire en crise où l’individualisme est considéré comme une menace.