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Pour que l’année soit bonne et la terre fertile
En écrivant leur nouveau spectacle à partir de singuliers costumes dont les poils et les chevelures évoquent d'étranges êtres, mi-homme mi-bête, les cinq interprètes et membres du collectif Mind the Gap mettent en jeu avec humour et poésie notre rapport au vivant.
Imaginez des costumes à poils ne laissant voir aucun centimètre de peau, pas un seul morceau de chevelure. Des costumes recouvrant tout le corps et lui donnant une dimension démesurée ou, à tout le moins, déformée et plus proche de l'animal que de l’humain. C’est à partir de ce type de tenue – ayant beaucoup plus à voir avec les traditions populaires de nombre de sociétés paysannes qu'avec la tradition théâtrale européenne – que Mind the Gap imagine son nouveau spectacle.
En puisant dans l'imaginaire des fêtes rituelles et rurales célébrant le cycle des saisons, le collectif aventureux explore les frontières pas si étanches entre le réel et les mythes. La scène devient un lieu de vie animiste, un biotope où ces figures fascinantes évoluent et où, derrière les codes du film animalier documentaire, des questions bouleversant l’opposition nature-culture émergent.