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33 tours et quelques secondes
Comment percer le mystère d’un suicide ? Surtout quand le suicidé, le Libanais Diyaa Yamout, est un personnage public, militant des droits de l’homme, assurant dans une lettre posthume n’avoir aucun problème affectif, familial ou social ? À partir des articles de son quotidien – téléphone, répondeur, poste de télévision, ordinateur – qui continuent à vivre et à fonctionner, Lina Majdalanie et Rabih Mroué inventent un étonnant théâtre d’objets documentaires. Sur la scène, ces outils autonomes se font témoins du geste terrible du jeune activiste, mais ils révèlent aussi les impasses de la société libanaise : réactions sur les réseaux, affrontements, tentatives de récupération. Un décor fantomatique qui dresse le portrait lucide d’un monde à la dérive.