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Le Beau Temps
Le parc à huîtres : un territoire indéfini, entre terre et mer ; le cycle ininterrompu des marées, de la maturation, de l’élevage ; des ostréiculteurs qui répètent sempiternellement les mêmes gestes. Les éléments, les coquillages, les hommes : tout cela fait corps, vit d’une même vie ralentie, subit la même usure. Un monde échoué, presque spectral. Un monde d’épaves. Au milieu de tout cela atterrit un personnage improbable. C’est La Sourdine, une femme qui jase au milieu des taiseux. Plutôt drôle, elle ressasse d’apparentes futilités et perturbe. Elle écoute ce que les autres n’entendent pas, dit ce que les autres ne disent pas, montre ce que les autres cachent. Par sa présence, son verbiage, elle brise les routines. Et force tout ce petit monde à se révéler. L’essentiel, que l’on tenait enfoui, apparaît. Chacun livre sa perle.