Dorante, jeune homme désargenté, aime la jeune et riche veuve Araminte. Déguisé en intendant, il parvient à se faire engager chez elle, tout comme Dubois, son ancien serviteur. Habile et rusé, Dubois met en place une série de stratagèmes afin qu’Araminte tombe amoureuse de Dorante. Mais Madame Argante, la mère d’Araminte, a d’autres projets pour sa fille : elle souhaite la voir épouser un comte très fortuné.

Alain Françon, qui a récemment porté à la scène La seconde surprise de l’amour, nous fait à nouveau entendre le raffinement de cette langue classique et toute la force et le piquant de cette comédie acide. Il réunit à nouveau des interprètes d’exception, qui font résonner les subtilités du théâtre de Marivaux. À chaque réplique, nous sondons un peu plus l’âme humaine, là où le sentiment naît, pour finalement se heurter à l’implacable logique des classes économiques et sociales. Entrons dans les arcanes de cette fable amoureuse et cruelle, où la manipulation est de mise pour arriver à ses fins.