Les Forteresses
Construite à partir des récits de 3 sœurs, cette saga familiale évoque un demi-siècle d’une Histoire racontée au carrefour de l’intime et du politique.
Avignon, juillet 2018. Gurshad Shaheman marche derrière sa mère et ses 2 tantes. Il observe la complicité qui les unit alors qu’elles ne se sont pas vues depuis plus de 10 ans. Depuis la révolution des ayatollahs, 3 pays et 2 continents les séparent. Aujourd’hui, elles partagent la scène avec des comédiennes qui racontent leurs vies : l’enfance, les études, les mariages, les naissances, les divorces sur fond de révolution, de guerre, de séparation, d’exil. Avecses allures de guinguette perse, le plateau est le réceptacle d’une joie incandescente qui mêlent les mots à la musique (Lucien Gaudion), la voix du jeune metteur en scène interprétant des chansons azéries (langue interdite par le pouvoir islamique) aux corps des 3 sœurs qui retrouvent le plaisir des gestes oubliés… Et soudain, la forteresse de larmes s’effondre pour laisser place à un long chant d’amour. Celui de femmes bien décidées à ne pas se laisser briser par le destin.