Mémoire de fille
À dix-huit ans, elle pensait que c’était sa première nuit d’amour. Cinquante ans plus tard, à l’aube du mouvement #MeToo, Annie Ernaux en parle comme d’un événement traumatique et peut enfin en faire le récit froid et implacable. Une comédienne et un comédien donnent à entendre ce texte cru et bouleversant au plus près du public, sur scène et dans les lycées. Adressés spécifiquement à la jeune génération, les mots résonnent avec une puissance toute particulière dans une époque en plein questionnement.
Été 58. C’est la première fois qu’elle quitte son village, ses parents, qu’elle enlève ses lunettes et détache ses cheveux. Cette première fois c’est la confusion entre l’amour et l’abus, entre le plaisir de l’autre et l’oubli de soi. Le texte, qui porte en lui cinquante ans de silence, fait écho aux préoccupations d’une jeunesse de plus en plus consciente, qui s’interroge, chemine et fait valser les tabous !