Les bijoux de pacotille
Le 19 juin 1985, à l’aube, une voiture sort de la route et prend feu. La narratrice perd son père et sa mère. Elle a huit ans.
À partir de là, tout est fait pour repousser l’absence : la chaleur d’un nouveau foyer, une compassion dont on use, un statut qui protège, rend unique, inatteignable. Une vie d’enfant presque normale à ceci près que tout ramène au vide. C’est pour le conjurer que Céline Milliat Baumgartner reprend le fil interrompu et dessine à l’estompe un portrait de ses parents - un père souvent absent pour son travail, une mère actrice qui embrasse Depardieu dans un film de Truffaut - qui, loin de l’avoir abandonnée, ont fait d’elle ce qu’elle est.
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