Véritable plongée au cœur de la noirceur humaine, Killology offre un spectacle percutant et radical qui interroge les racines de la violence.

Trois hommes. Trois parcours intimement entrelacés autour d’un drame. Davey, un adolescent, a été mis à mort par des jeunes adeptes d’un jeu vidéo : Killology. Les sévices qu’ils lui ont infligés en sont directement inspirés. Autour de ce fait divers insoutenable, les voix s’entrecroisent, s’entrechoquent. Davey, qui déroule le fil de sa lente descente vers la délinquance. Paul, le créateur de Killology, qui raconte son succès. Le père de Davey, qui justifie sa vengeance envers Paul. Peu à peu, les récits se tissent pour faire la lumière sur cette tragédie. Sur scène, la violence n’est jamais montrée, entièrement contenue dans des mots incisifs qui laissent parler l’imagination. L’espace plongé dans le noir met en valeur les corps des acteurs, se mouvant dans des variations de lumières subtiles. Dans cet espace saisissant qui convoque réel et virtuel, vivants et morts, nous sommes invités à interroger la violence dans ses différentes formes.