Le dub, c’est la reprise et le détournement de motifs reggae dans des productions plus électroniques. C’est ce même déplacement qu’Amala Dianor recherche avec Dub, spectacle choral où les danses urbaines se répondent, se citent, se transforment. Sur scène, onze danseurs et danseuses font dialoguer leurs pratiques artistiques (électro, voguing, krump, pantsula…) entre imitation, travail de chœur et battles. Accompagné en live par l’artiste Awir Leon, le groupe déploie une énergie contagieuse et l’underground, d’un coup, irradie à la lumière des projecteurs.

Entre humour et transe, Amala Dianor trace le portrait d’une jeunesse qui s’offre toute entière à l’interaction. Sur une imposante surface verticale pensée par le plasticien Grégoire Korganow, la troupe joue des contraintes de l’espace, comme un écho à ces artistes autodidactes dont les contenus fleurissent sur les réseaux sociaux. Dans cette ode au partage, les murs s’effondrent un à un, donnant à voir un champ des possibles étourdissant.