Jean-Claude Gallotta n’aura finalement connu qu’une école : le cinéma. La danse, la musique, la littérature, il a su les apprivoiser grâce au cinéma. Il y a tout appris : la vie et ses ressorts, les gens, les corps, la pensée, la beauté. Ce n’est pas si étonnant sa danse et le cinéma ont d’évidentes affinités : tous les deux sont des arts du mouvement dont le continuum rythmique s’opère par montage.
Cher Cinéma raconte ainsi l’histoire des rencontres essentielles du chorégraphe avec des cinéastes et leurs œuvres ; des relations qu’il a établies avec eux avec elles parfois éphémères mais toujours fertiles ouvertes sur des projets réalisés ou seulement rêvés fondées sur le simple désir « de faire quelque chose ensemble ».
À partir de ces échanges Jean-Claude Gallotta entraine ses interprètes dans son rêve et dans ses souvenirs. C’est ce matériau mémoriel sans doute assez inconsciemment qu’il traduit avec eux en trois dimensions sur la scène obscure que les mouvements et les corps éclairent.