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Notre comédie humaine
Après s’être attaquée à Molière dans sa remarquable trilogie, la troupe du Nouveau Théâtre Populaire plonge avec frénésie dans l’œuvre tentaculaire de Balzac. Un spectacle-fleuve qui dit dans l’allégresse la beauté et la violence du monde.
Peu de décors, un théâtre accessible, exigeant et festif, voilà ce que défend le collectif depuis sa création il y a quinze ans. L’ambition de Balzac était de représenter toute la société dans un seul livre. Le Nouveau Théâtre Populaire partage son rêve d’un art total et réussit à faire entrer la Comédie humaine dans un seul spectacle. Les deux romans que l’écrivain lui-même qualifiait de « colonne vertébrale » de la gargantuesque Comédie humaine, Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes, sont la trame de leur trilogie. On y suit les (més)aventures de Lucien de Rubempré, exemple sans pareil du jeune homme qui s’est brûlé les ailes : on vit son enthousiasme dans la première partie, ses désillusions en arrivant à Paris dans la deuxième, et on assiste à sa déchéance dans la troisième. Du théâtre le plus naïf et enfantin, l’opérette, à la tragédie, en passant par la comédie et les intermèdes oniriques et philosophiques, tout est là. Ça joue vite et furieusement. Joués indépendamment, les trois spectacles sont aussi programmés en intégrale.